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« L’immobilier à l’épreuve de l’IA »


STÉPHANE IMOWICZ Président, Emmanuel Cordié et le Conseil d’Administration de FIABCI - France ont organisé dans le cadre du FIABCI – France Business Networking de juin 2025, une conférence sur l'IA suivie d'un cocktail. Elle s’est tenue au Fouquet’s sur le thème : « L’immobilier à l’épreuve de l’IA ».


Préparée et animée par Loïc Hervé, administrateur de FIABCI – France, Président Fondateur de ReGeCo, Senior Advisor & Board Member, Partner chez IMT Partners, la soirée a réuni des experts du secteur pour débattre des impacts concrets de l’intelligence artificielle dans le marché immobilier. Entre innovations concrètes, enjeux stratégiques et nouveaux usages, retour sur les apports décisifs de l’IA dans un domaine en pleine mutation.


Un trio d’experts face à la révolution numérique

Pour explorer ce sujet ambitieux, trois figures majeures de l’écosystème immobilier et technologique ont été réunies :

  • Stéphanie Jeanneret, senior advisor chez Bricksadvance 4.0, spécialiste en stratégie d’innovation formée à Polytechnique et au MIT ;

  • Laurent Pavillon, directeur Business Services chez BNP Paribas Real Estate, en charge notamment de la data et de l’intelligence artificielle ;

  • Hubert Beroche, fondateur du think tank Urban AI et consultant à l’OCDE.

Tous s’accordent sur un point : l’IA n’est plus un concept à venir, mais un outil stratégique déjà opérationnel dans de nombreuses fonctions immobilières.


L’intelligence artificielle, un outil stratégique pour les acteurs du bâti.

Loin des discours théoriques, les intervenants ont démontré comment l’IA s’intègre concrètement à toutes les étapes de la chaîne immobilière, de la détection de foncier à la gestion prédictive des actifs.

« Nous ne sommes qu’au début d’une révolution systémique, mais l’IA est déjà capable d’optimiser des processus clés du secteur », explique Stéphanie Jeanneret.

Parmi les cas d’usage concrets évoqués :

  • la détection de foncier via l’analyse croisée de données publiques et cartographiques (ex : l’entreprise Telescope),

  • ou encore le traitement automatisé des appels d’offres grâce à des IA capables de comparer et scorer des centaines de pages en quelques secondes selon des critères ESG, économiques ou juridiques.


Des bâtiments qui parlent et apprennent.

Autre grande transformation : l’émergence du jumeau numérique, alimenté par des capteurs IoT, qui permet une lecture continue de l’état d’un bâtiment. Consommation, maintenance, confort des usagers : l’immeuble devient un objet vivant, analysé en temps réel.

Laurent Pavillon résume la rupture :

« Le bâtiment va devenir un objet parlant. Il nous dira où il a mal, où il fuit, où il chauffe. Et cela aura des conséquences directes sur la valorisation de l’actif. »

La gestion locative est également révolutionnée par les IA génératives qui permettent de répondre aux locataires, produire du reporting automatisé, voire anticiper des incidents — avec des gains de productivité considérables.

Précisons que pour que notre génération connaisse des bâtiments qui parlent, il faudrait que les propriétaires actuels installent des capteurs IoT et donc dépensent des sommes importantes pour la mise en place du système (capteurs, analyses, maintenance, etc.).

Pour quelle retour sur investissement ? Qui va payer ?


De la construction à l’évaluation, des métiers bouleversés.

La robotique et l’impression 3D transforment déjà les chantiers : des robots comme Adrian sont capables de construire une maison en 48 heures. Des entreprises comme Xtree ou Batiprint permettent de bâtir plus vite, avec moins de déchets et une logistique simplifiée.

L’évaluation immobilière, quant à elle, bénéficie désormais de l’analyse de données en temps réel issues des bâtiments eux-mêmes : capteurs, historiques de maintenance, environnement urbain. Demain, un immeuble sans données pourrait perdre en crédibilité comme une voiture sans carnet d’entretien.


Gouvernance, éthique et souveraineté : des impératifs.

Les intervenants ont mis en garde contre les risques techniques, éthiques et politiques liés à l’IA. « Il faut des chartes d’usage, des comités de pilotage, des audits. Et surtout, une stratégie claire : pourquoi j’utilise une IA ? Pour quel retour ? », alerte Stéphanie Jeanneret.

Un accent fort a été mis sur la souveraineté des données : dans un contexte dominé par les géants américains de la tech, une réponse européenne devient impérative pour garantir l’indépendance des acteurs du secteur.


IA urbaine : moteur de durabilité.

Pour Hubert Beroche, l’IA n’est pas seulement un outil d’efficacité, mais aussi un levier de transition écologique urbaine.Optimisation des flux de circulation, gestion de la canicule, infrastructures vertes intelligentes : l’intelligence artificielle, si elle est utilisée de façon sobre et ciblée, peut contribuer à rendre la ville plus résiliente, inclusive et durable.


En conclusion.

Cette soirée FIABCI – France au Fouquet’s Paris a offert une vision lucide et ambitieuse de ce que pourrait devenir l’immobilier sous l’influence de l’intelligence artificielle.

Les messages sont clairs :

  • L’IA transforme déjà les métiers ;

  • Elle doit être gouvernée et encadrée avec rigueur ;

  • Elle représente une opportunité pour les acteurs prêts à en faire un outil stratégique et non une simple tendance.

Une conférence d’autant plus précieuse qu’elle ne s’est pas contentée de parler d’IA, mais en a montré les usages tangibles, les défis concrets — et surtout, le potentiel transformateur pour l’immobilier de demain.

Dans quelques jours, un reportage vidéo complet sur la soirée www.fiabci-france.com


Reportage réalisé par Christophe Régnier et L'agence LA NOUVELLE ÉCONOMIE pour FIABCI - France www.lanouvelleeconomie.tv

Vous pouvez télécharger et utiliser les photos en citant l'auteur et l'agence comme suit :

Crédit photos :  Christophe Régnier www.lanouvelleeconomie.tv 




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