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FIABCI-France explore les défis européens du logement avec les experts du think tank Vivere, Viparis et Sciences Po

Reportage vidéo par La Nouvelle Économie .tv

Pour son networking d'été, FIABCI - France a réuni deux experts du think tank Vivere, Bernard MICHEL, Président de VIPARIS et Nordine KIRECHE, Directeur du Master "Stratégie et Finance de l'Immobilier Durable" à Sciences Po Paris, sur le thème : "France-Europe, la politique du logement dans tous ces États."

La conférence sur invitation du Président Stéphane Imowicz, a réuni un parterre de professionnels et de personnalités de l'immobilier parmi lesquelles Monsieur Lionel Causse, député des Landes et ancien Président du Conseil national de l'habitat. Le 8 juillet au Fouquet's Paris, La Fédération Internationale a réuni des personnalités de l'immobilier autour de la crise structurelle qui frappe le secteur en France et en Europe.


FIABCI - France, acteur de la réflexion sur les politiques publiques

Depuis 2023, le think tank Vivere, fondé à l'initiative d'Ikory et présidé par Bernard Michel, a mené des réflexions sur les solutions à la crise du logement locatif. Des professionnels et des institutions dont la FNAIM ont participé à ces réflexions au fil du temps. L'actualité de ces réflexions s'est trouvée renforcée par la remise, le 30 juin dernier, du rapport Daubresse-Cosson. Commandé en mars 2025 par la ministre du logement Valérie Létard, ce document rédigé par Marc-Philippe Daubresse, sénateur du Nord, et Mickaël Cosson, député des Côtes-d'Armor, reprend certaines dispositions proches des travaux menés par Vivere. À cette occasion, FIABCI - France, acteur de la réflexion sur les politiques publiques, a réuni deux experts de Vivere pour réfléchir sur la crise du logement en France et en Europe. Nordin Kirech de Sciences Po Paris et le président de Vivere et de VIPARIS, Bernard Michel.


Un constat alarmant en France

Les deux experts qui ont animé la soirée - Bernard Michel, Président de VIPARIS et de Vivere, et Nordine Kireche, directeur du Master "Stratégie et Finance de l'Immobilier Durable" à Sciences Po Paris - ont dressé un tableau particulièrement sombre de la situation française.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2024, seulement 15 000 logements neufs ont été construits, soit une chute vertigineuse de 80% par rapport aux années précédentes. Au premier trimestre 2025, la baisse s'est encore accentuée, atteignant -41%. Parallèlement, le marché de l'ancien reste atone, malgré une légère stabilisation des taux d'intérêt et une baisse des prix jugée insuffisante pour relancer la machine.

"On est dans une impasse totale, avec une demande qui explose et une offre qui s'effondre", ont résumé les intervenants.


Quatre modèles européens face aux mêmes défis

L'analyse européenne révèle des approches nationales distinctes mais confrontées à des problématiques similaires. Le modèle autrichien se distingue par son approche universaliste, proposant un logement public accessible jusqu'aux classes moyennes, héritage d'une tradition social-démocrate forte.

Le modèle français conserve un caractère étatiste malgré les réformes, l'État maintenant son rôle via la régulation et les politiques publiques. À l'opposé, le modèle britannique illustre les conséquences d'un retrait massif de l'investissement public depuis les années 1970, tandis que les modèles italien et espagnol se caractérisent par une approche patrimoniale fragmentée. Malgré leurs différences, tous ces systèmes peinent face à la métropolisation croissante qui concentre la demande dans certaines zones urbaines comme Paris ou Londres, créant une rareté artificielle du logement.


Des investisseurs institutionnels aux abonnés absents

La conférence a souligné le rôle limité des investisseurs institutionnels en France, contrairement à l'Allemagne des années 1990 ou au Royaume-Uni post-2008, où les crises ont ouvert le marché à ces acteurs. En France, leur implication reste timide, principalement portée par Action Logement et la Caisse des Dépôts.

"Les investisseurs institutionnels ont déserté le logement en France pour des raisons de rentabilité insuffisantes", ont constaté les experts.


Un foisonnement de mesures sans cohérence

Les intervenants ont pointé du doigt la multiplication d'initiatives parlementaires et ministérielles sans vision d'ensemble : loi Daubié pour transformer des bureaux en logements, simplification des permis de construire, proposition de statut du bailleur privé avec amortissement fiscal de 5%, harmonisation des avantages entre logements nus et meublés...

"Ce foisonnement, ce n'est pas une politique publique", ont-ils tranché, appelant à une coordination urgente des mesures.


Bernard Michel Président de VIPARIS et du think tank Vivere a conclu sur cette note : "Il faut une stabilité, des mesures en faveur du logement neuf mais aussi du logement ancien, nu ou meublé. Il faudrait une vraie politique publique nationale pour encourager les investisseurs à investir de nouveau dans le logement abordable."


La conférence de FIABCI-France a ainsi confirmé l'ampleur du défi : relancer l'offre de logements abordables nécessitera des décisions politiques fortes et coordonnées, tant au niveau national qu'européen. « On est dans une impasse totale, avec une demande qui explose et une offre qui s’effondre. »


Un reportage Réalisé par Christophe Régnier pour FIABCI - France www.fiabci-france.com et l'Agence web La Nouvelle Économie www.lanouvelleeconomie.tv

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